L’union féminine pendant la Révolution Française : les clubs de femmes

noviembre 27, 2020

Selon Jacques Guilhaumou, Martine Lapied et Wikipedia :

Quand on parle de clubs au temps de la Révolution Française, on pense au Club des Jacobins, au Club des Cordeliers ou au Club des Feuillants. Mais il ne faut pas oublier qu'il existait également de nombreux clubs féminins.

Les femmes se sont regroupées dans des clubs dans une trentaine de villes. Au cours de leurs rencontres, ellas lisaient les lois et les journaux et discutaient des problèmes politiques de l'époque. Elles ont aussi considéré les questions philanthropiques et ont défendu l'Église constitutionnelle. Depuis 1791, ces clubs se sont démocratisés et les femmes ont pris une position active dans la vie politique de leurs régions aux côtés des Jacobins.

Parmi les clubs féminins on peut souligner :

· La Société des républicaines révolutionnaires

Cette société est fondée par Pauline Léon, chocolatière, et Claire Lacombe, actrice, en mai 1793. Les femmes rassemblées dans ce groupe féministe révolutionnaire prétendaient être reconnues comme citoyennes et porter des armes. Même ainsi, dans un premier temps, elles ont traité de questions politiques, puis de problèmes économiques. Finalement le gouvernement révolutionnaire a dissous cette société de femmes en 1793.

Club patriotique de femmes, gouache de Jean-Baptiste Lesueur, 1791, Musée Carnavalet https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b0/Lesueur_-_Club_Patriotique_de_Femmes.jpg/800px-Lesueur_-_Club_Patriotique_de_Femmes.jpg - Consulté le 24/11/2020

La Société patriotique et de bienfaisance des amies de la vérité

Elle est fondée par Etta Palm d'Aelders, une féministe néerlandaise et espionne, en mars 1791, à Paris. Cette association était liée au club masculin des Amis de la Vérité mais elle était surtout dédiée aux femmes et se souciait de la défense de leurs droits.

En avril 1792, les femmes qui faisaient partie de ce club ont demandé à l'Assemblée législative que l'éducation des filles ait les mêmes principes que celle des garçons et que l'âge adulte des femmes soit imposé à 21 ans. Elles ont demandé aussi l'application de la loi sur le divorce et le fait que les femmes puissent intervenir dans les affaires civiles et militaires. Cependant, la réponse finale du président de l'Assemblée a été un rejet. Ce club a finalement été dissous en 1792.

Certains de ces groupes de femmes ont fait preuve d'une attitude violente. Cette attitude révolutionnaire a exaspéré les hommes, parfois même les plus révolutionnaires. En conséquence, la Convention a décidé de fermer tous les clubs et sociétés de femmes, déclarant que cela entraînerait de graves conséquences pour la République. En plus, certains des hommes qui ont le plus influencé la marche de la Révolution ont manifesté un grand antiféminisme.